Quel manque de respect !

Quelle prétention !

Quel manque de discernement !

Tu détiens le record.

Voilà donc que tu n’en pouvais plus dimanche. Tu n’en pouvais plus par un grand soleil. Parce que, soyons clairs, s’il avait plu des cordes, tu te serais bien gardé de t’évader n’est-ce pas ?  Et même curieusement, pour tes enfants, qui soit-disant, avaient envie de sortir, tu aurais utilisé les arguments écrans liés au virus. Là, tu aurais su trouver les mots, non ? Et si tu n’as pas d’enfant (Dieu nous en protège !), tu aurais bien réussi à faire de l’auto conviction et trouver un bon bouquin ou un peu de ménage à faire.

(Tu ne lis certainement pas beaucoup, pour en être arrivé à faire cette énorme conner*#% , mais un petit bouquin, avec des images aurait fait l’affaire)

Tu n’aurais pas pris l’excuse des enfants.

Tu n’aurais pas pris d’excuse du tout.

Des excuses, pour dimanche, tu n’en as AUCUNE.

 

Te crois-tu un être unique qui a besoin de sortir PLUS que les autres en ce moment ? Bien sûr, comme tu es sorti, tu t’es rendu compte qu’il n’y avait pas que toi dehors. Et donc, tu t’es senti moins coupable. Il y avait tous tes complices. Tous ceux qui pourraient bien contribuer à piétiner les efforts des autres. Ceux par qui la pandémie pourrait avoir encore de beaux jours devant elle. De beaux jours, tu vois ?

Et puis, surtout, surtout … crois-tu que les soignants, tous ceux qui se penchent sur NOS malades (visiblement, toi, tu n’es pas touché, de près ni de loin), tous ceux qui se sacrifient pour sauver des vies ou pour continuer à te servir ton petit confort quotidien et remplir ton assiette au moins 3 fois par jour, crois-tu vraiment qu’ils n’auraient pas envie de sortir avec leurs enfants ?

Tu ne vas sans doute pas en revenir, mais tu ne devineras jamais pourquoi ils ne sortent pas, eux …

Dans le désordre, il y en a  :

  • ils sont éloignés de leur famille (parce qu’ils viennent d’une autre région pour aider leurs collègues dans les hôpitaux, région vers laquelle maintenant, ils doivent vraiment avoir envie de repartir, vu ton comportement …),
  • ils ne s’approchent pas de leur famille parce qu’ils craignent forcément d’être contagieux. Des malades, c’est leur quotidien. Le virus, ils savent de quoi on parle,
  • ils sont fatigués de leur semaine, parce qu’ils bossent, que ce soit dans les hôpitaux ou dans l’alimentation ou toute entreprise encore ouverte pour maintenir le pays à flot,
  • ils ne le font pas parce que le danger, ils le croisent tous les jours
  • IL EST INTERDIT DE SORTIR.

Nos soignants voient la vie partir, impuissants. Tous ceux qui sont OBLIGES de sortir, sont inquiets à l’idée de l’attraper ou de contaminer leurs proches.

 

Pas toi.

 

Ils te voient aussi depuis leur fenêtre si c’est leur jour de repos.

Ah oui, jour de repos … tu vois à peu près à quoi ça correspond, toi qui est chez toi depuis 3 semaines, payé, à attendre que le temps passe et que la planète soit nettoyée au mieux de ce satané virus ?

Tu sais quoi ? le PV devrait être bien pire : on te sucre ce que tu devrais toucher disons … de moitié. C’est une idée ça non ?

Tu crois peut-être que tu devrais en plus être compris, avec le peu de respect que tu as eu dimanche ? Toi, si prétentieux, que tu pensais pouvoir passer au dessus des lois. Tout comme ton frère, ou quelqu’un des tiens sans doute (comme nous aurait dit La Fontaine) , qui a pris la voiture pour … partir en vacances (sucrage de la totalité du mois pour lui).

Vraiment, sur le moment, je n’y ai pas cru.

Et puis j’ai lu les journaux et pour être tout à fait objective, j’ai lu aussi ce qu’on raconte dans les régions dites balnéaires du nord, de l’ouest ou du sud.  Vous êtes bien arrivés. Les locaux doivent vous haïr. On ne saurait les blâmer !

Si, si ! il y en a qui se sont crus en vacances, ne doutant pas un instant qu’ils pouvaient en être dispensés à l’heure actuelle alors qu’ils risquaient d’aller offrir à la région balnéaire, le virus.

Je me demande juste comment on peut avoir envie d’être en vacances, en ce moment, vu les conditions…

Est-ce encore quelqu’un des tiens qui glisse des lettres anonymes à nos soignants ou pompiers (qui ne partent pas en vacances, eux !) pour leur demander … de s’éloigner de ton lieu de vie ?

On notera que les policiers n’ont pas reçu de lettre anonyme, pourtant eux aussi en première ligne, quand ils doivent te contrôler ! Aurais-tu peur de leur écrire ?

Tu devrais vraiment faire gaffe parce que la poignée de porte qu’utilise le soignant, le pompier, le policier…, pour rentrer dans l’immeuble, c’est la même utilisée par le promeneur du dimanche … ton voisin … ou toi !

Est-ce ton frère qui s’est soudain trouvé la passion de faire du sport ?

Le problème vois-tu, c’est que tu n’es pas le seul à avoir eu l’idée de nous mettre en colère, nous tous qui ne bougeons que le strict minimum. Redoutant à la fois le virus, et maintenant, de croiser des types comme toi. Tes postillons en avant. Ganté de ton orgueil qui n’a rien à envier à ta conn%*# ! (Note : type peut ici s’entendre au féminin ou au masculin)

Vous étiez TRÈS nombreux à étouffer entre 4 murs dimanche alors que d’autres étouffent à l’hôpital puis… finissent … entre 4 planches.

Ah oui, autre chose. Pour faire l’analogie avec une guerre et des bombes, des tirs etc, tu sortirais si tu savais qu’on peut te tirer dessus, sur toi ou tes enfants ?

Ah non ! ça ne te viendrait pas à l’idée. Le danger, c’est mieux pour les autres n’est-ce pas !

Dommage, parce que le danger actuel, il vaut toutes les bombes du monde. Tu devrais allumer la télévision tous les soirs. Il y a un décompte. Mortel.

 

Je ne te salue pas. Je te déteste.

 

NB : je ne parle évidemment pas des personnes confinées avec des proches en situation de handicap. Ce sont peut-être même elles qui sortent le moins … prends exemple, ça te grandira !

NB 2 : ce billet, je l’ai classé dans la catégorie « Les tordus« , c’est tout ce que tu m’as inspiré. Parce qu’il faut vraiment l’être pour avoir mis la vie des autres en danger pour un rayon de soleil.

NB 3 : j’ai mis un masque sur la bouche pour m’adresser à toi, ce n’était pas pour ne pas te contaminer, c’était pour me retenir de te dire ce qui me venait un peu (trop) spontanément à ton sujet

Laisser un commentaire