Amour et prévention

On fait de la prévention routière, de la prévention contre certaines maladies, l’alcool, le tabac, de la prévention sur l’hygiène de vie, sur le harcèlement à l’école, au boulot … et rien, absolument RIEN sur l’amour. Aucune mise en garde, genre : débrouillez-vous, vous verrez bien. Pourquoi diable aurions-nous l’idée saugrenue de prévenir ? Après tout, l’amour a une connotation positive. Jusqu’au jour où… Il est donc temps que ça change. Prévention.

Prévention sous entend : avant. Donc, prévenons avant qu’il ne soit trop tard.

Temps 1 : La rencontre

On plane, on pense avoir rencontré enfin la bonne personne, on est même sûr/e … Jamais on n’avait ressenti autant d’amour, de paix, de bonheur, de sérénité … oui, on plane.

Et c’est normal !

Tout d’abord il y a sécrétion de notre chère hormone du bonheur grâce aux câlins, à la proximité, aux regards, aux sourires…

Et puis, on se sent aimé pour ce qu’on est. Alors on donne avec plaisir, on donne sans compter (manquerait plus que ça tiens !), on donne parce que ça nous semble NORMAL. Retenons bien ce point capital. Il n’y a absolument aucun intérêt recherché au départ, autre que se faire du bien en faisant du bien à l’autre (de façon tout à fait inconsciente). Donner pour se sentir bien, quoi de plus gratifiant ?

Petite note à l’attention de la lectrice avertie et maman (ça marche aussi pour les messieurs) : quand Bébé vient au monde, il ne donne RIEN et pourtant, qu’est ce qu’on l’aime lui ! voyez bien que c’est possible de donner sans avoir reçu de l’autre. Juste par le don de son existence. Juste parce qu’il est là, juste parce qu’on l’aime.

On donne parce qu’on aime. Point. On donne parce que l’autre nous semble le mériter. C’est tout. C’est logique, normal, sain…

Pourtant, le temps 2 n’est pas très loin.

Temps 2 : La routine

Non que l’amour s’essouffle mais … on ne va pas non plus vivre en autarcie toute le reste de notre vie avec l’élu/e ! Alors on prend un rythme de vie plus « ouvert » à la société. On a aussi d’autres personnes à aimer, d’autres occupations, d’autres centres d’intérêt. Heureusement. C’est probablement ça aussi qui avait fait qu’on « lui » plaisait !

On donne peut-être moins (sans doute) à l’autre qui, petit à petit, fort de ses blessures d’enfance (qu’il n’a pas manqué de ramener avec ses valises), va se rendre compte qu’il lui manque quelque chose et va commencer à … réclamer ! Quand on réclame, on n’est jamais loin du reproche. Allez, soyons honnête, on dit sans le dire que … l’autre devrait ! Et pan ! l’autre se retrouve dans une obligation de donner alors qu’il donnait auparavant de façon naturelle ET spontanée.

Là, sans bien comprendre ce qui vous arrive, petit à petit, le reproche aidant, vous vous sentez pris/e au piège de l’addition (la dette morale) que l’autre vous tend : « J’ai fait ça pour toi, tu me dois ça« . Ah ah ! on ne l’attendait pas celle là n’est-ce pas ?

L’amour n’est soudainement plus du tout gratuit, normal, spontané, fondé sur la valeur de l’autre mais fondé sur le système bien connu d’un point de vue économique : l’échange. Donnant / Donnant.

Et tout va alors avoir un coût. Un coût d’une violence inouïe puisqu’il est émotionnel.

Pauvre petite Pomme qui donnait sans compter (quand elle pouvait certes, pas toujours et surtout pas sur commande) se retrouve à devoir jouer ! à devoir faire semblant !

Me revient à la mémoire cette chanson qui prend maintenant tout son sens :

Donner pour donner, de France Gall :

« Donner pour donner
C’est la seule façon de vivre
C’est la seule façon d’aimer

Pas la peine de vivre enfermé
C’est pas la peine
Pas la peine de rester couché
Non c’est pas la peine
Je te donne sans rien demander
La vie c’est déjà si compliqué »

Alors, prenez garde petites Pommes et Poires de toutes générations : on ne doit donner que parce que ça NOUS fait plaisir de donner, parce que l’autre nous donne ENVIE de donner, non parce que l’autre nous OBLIGE à donner.

Dès que ça commence à coincer dans le couple, vérifiez à quel stade vous en êtes. Vérifiez que l’autre n’est pas en train de vous obliger à l’aimer, comme si c’était un du ! Vérifiez que vous non plus, vous n’obligez pas l’autre à vous aimer. Vérifiez que vous continuez à donner par plaisir. Vérifiez aussi que l’autre vous donne gratos, parce que vous avez de l’importance, parce qu’il a encore de l’amour pour vous, non parce qu’il a épuisé le stock que vous lui aviez constitué (note : il s’agit d’un puits sans fond, d’où l’épuisement). Méfiez-vous toujours de quelqu’un qui a cruellement manqué d’amour. Non qu’il ne mérite d’être aimé mais il lui revient de ne pas faire peser cette dette sur vos frêles épaules. Il réclame un amour maternel (ou paternel), vous ne pouvez que l’aimer en tant que compagne. Ça coince forcément. Qu’il se débrouille avec son déficit, débrouillez-vous avec le vôtre.

A chacun de s’arranger avec la dette dont il a hérité et faire le deuil de ce qu’il n’aura jamais, de la part de quiconque : l’amour non reçu lorsqu’il était enfant.

Sinon, vous risquez fort de vous retrouver à obéir (en amour, ça fait rêver non ?!!!) à celui qui donne pour recevoir, juste pour recevoir. Et donc, crée une autre dette que vous devrez payer tôt ou tard … avec « tout ce qu’il a fait pour vous ! » (ça ne vous rappelle rien ?).

Autre chanson, autre temps, autre mentalité et pourtant si souvent d’actualité – même si l’auteur se leurre grave : il n’aime pas ! :

Si tu ne m’aimes pas je t’aime et si je t’aime, prends garde à toi.

Au final, si on n’y prend pas garde, derrière chaque histoire d’amour, se tient tapie, prête à bondir, une menace.

A la première, il est encore temps de réagir, de dire, de parler, de poser le problème. Si l’autre ne comprend pas et continue à hurler à la mort son amour d’enfant insatisfait, il est peut-être temps de plier bagages. Il y a des vampires de l’amour qui ne sont jamais satisfaits. Ils deviennent rapidement des terroristes de l’amour. Enfin, amour… vous aurez compris qu’il s’agit d’un amour unilatéral. Celui que vous lui devez soudain, par un tour de passe-passe que vous n’avez sans doute pas vu arriver !

  • Prévenez vos filles, vos sœurs, vos cousines, vos amies, vos voisines.
  • Prévenez vos fils, vos frères, vos cousins, vos amis, vos voisins.
  • Prévenez votre (nouveau) soupirant.
  • Prévenez votre (nouvelle) soupirante.

Cela les incitera peut-être à aller régler leurs comptes anciens avant de vous présenter une addition plutôt salée, alors qu’au départ, c’était plutôt pas mal engagé tout ça …

Oupssssssss j’allais oublier !

Attention ! vous risquez bien aussi de tomber dans un autre piège qu’est la compassion. Mais oui, quand on est du côté des aimants (du verbe aimer, mais aussi, ironie du sort, du verbe aimanter), on a tendance à avoir de la peine, finalement, pour celui qui supplie ainsi qu’on l’aime (après avoir hurlé, menacé…) directement ou indirectement. Donc rappel à l’ordre : la compassion n’est pas de l’amour, c’est même plutôt proche de la pitié et trop proche du pardon inconditionnel. Aucune violence dans un couple n’est tolérable. Elle sera excusable si l’autre fait amende honorable ET ne recommence plus JAMAIS parce qu’il a compris.

Ne nous méprenons pas. Si nous menions des campagnes du type : Attention ! l’amour tue ! , il ne s’agirait bien sûr pas de l’amour de l’autre, mais bien du vôtre, celui que vous avez donné sans compter, alors que l’autre tenait les comptes ! et qu’il considérait évidemment, que ça n’était jamais assez !

Rien n’est plus doux, fort, beau, que se sentir aimé.

Rien n’est plus douloureux que de découvrir qu’on ne l’était pas !

Si vous avez le moindre doute sur les conséquences de tout ça, vous pouvez lire les mémoires de Pomme, et notamment :

http://www.leseditionsdunet.com/autobiographie/4962-pervers-narcissique-ou-autre-toxique-a-nous-deux–chacun-son-tour–pomme-9782312052298.html

Un billet de Pomme ne serait pas un VRAI billet sans un PS, voire deux.

PS : prenez garde, vous aussi de ne pas aimer pour recevoir.

Sinon, ça n’est plus du jeu. Ou plutôt si. C’est un jeu. Qui détruit. Vous voilà prévenu/es.

Je vous câline, vous le méritez sans doute et moi, ça me fait plaisir. 😘💕

PS 2 : j’ai failli oublier !!! BONNE ANNÉE, remplie d’amour, vrai, sincère, profond, durable. De celui qui fait soulever des montagnes et crée une énergie qui inonde le monde. De celui qui grandit et fait sourire à la vie. De celui qui ne s’éteint qu’avec l’âme. De celui qui pourtant, a un écho sur le monde qui fait régner la paix.

Despotes de l’amour et de l’ambiance, maitres des humeurs

Ça arrive sans qu’on s’en rende compte, insidieusement, comme tout ce qui arrive avec une personne toxique.

Qu’il s’agisse de votre vie au travail ou en privé, dès lors que vous côtoyez un toxique, vous n’y échapperez pas.

Sauf si …

Vous ouvrez les yeux !

Retournons quelques mois/années en arrière.

Vous êtes joyeuse (ça marche aussi pour vous, les messieurs). Vous aimez rire, vivre. Vous croquez la vie à pleines dents.

Et puis un jour, il (elle) arrive dans votre vie.

Soit parce que vous venez d’arriver dans une nouvelle boite, soit que vous soyez tombée amoureuse. Vous ne tombez d’ailleurs pas amoureuse. Vous tombez éperdument [et dans « éperdument », vous noterez qu’il y a … perdu. Hum !] amoureuse.

Pas du patron, enfin, je vous déconseille.

Ni du chef de service.

Enfin, ça dépend, s’il n’est pas toxique, pourquoi pas.

Mais c’est tout de même très très dangereux.

Bref.

Donc, vous qui étiez toute guillerette de bon matin, voilà que le chef de service/patron va vous faire stopper net votre élan de bonne humeur.

Si ça n’est pas le chef de service, c’est peut-être la collègue qui arrive en pleurnichant, comme souvent, comme tous les matins finalement, quand on y regarde bien. Même quand elle ne pleurniche pas en dehors, elle le fait en dedans. Et comme vous êtes une éponge, vous la sentez, la mauvaise ambiance intérieure de la collègue (du chef de service, du patron …).

Elle qui vous regarde toujours avec un air suspicieux … il n’est tout de même pas normal d’être aussi enjouée … avec tout ce qui se passe : en France, en Belgique, aux États Unis, en Chine, Russie (le vaste monde ne manque pas d’endroits où il fait mal vivre, elle trouvera, faites lui confiance, même quand il y fait bon vivre), dehors, dans les banlieues, en bas de chez elle, au boulot, à la cantine, à la pause, chez elle, pire ! avec tout ce qui pourrait se passer si  … (rayez les mentions inutiles).

Sinon, c’est l’autre. Celui à qui vous adressez depuis des mois votre plus beau sourire, celui que vous tentez d’entrainer dans votre valse vivante de rires et de bonheurs, petits et grands. Celui qui commence à se souvenir que c’est mieux d’être triste. Parce qu’il n’a pas appris autre chose. Parce qu’il se sent mieux en mode fausse dépression. En mode « tu vas arrêter d’être heureuse oui !?!!!« . Celui qui a appris, via Maman et/ou via Papa, que pour mériter d’être en vie, il fallait en ch*** et … en faire ch*** les autres. Tant qu’on est lancé hein !

Avec un toxique, le rire doit être rangé au placard. Pour longtemps. Pour toujours.

Le temps qu’il vire de votre vie et qu’il aille voir ailleurs comment la vie ne mérite pas d’être vécue.

Parce que, ce qui les dérange, les toxiques, c’est qu’ils sont incapables de se lâcher comme vous, avec votre rire facile et communicatif (pas chez eux, ils ne communiquent pas).

Donc un jour, vous vous rendez compte que vos humeurs, finalement, dépendent curieusement des leurs.

Il y a fort à parier qu’ils ont été élevés au gré des humeurs familiales. (On ne le répétera jamais assez : regardez les parents avant de vous lancer dans une aventure. Dommage qu’on ne puisse pas le faire dans le monde du travail 😉 )

Pour avoir croisé dans ma vie une (belle) (ah ah ah !!!) mère toxique (HYPER toxique), je vous l’assure, le sourcil froncé est ancré au dessus de l’œil, comme une vieille ride, rendant le regard profondément haineux. Même son sourire se dessine à l’envers, tant elle déteste la joie et ce qui en découle.

Genre sourire machiavélique. Celui du psychopathe qui jubile. Genre sourire qui dit : « tu vas me le payer, ris bien maintenant, ça ne va pas durer, crois-moi« .

[Note pour le lecteur interdit devant cette histoire de paie : on paie toujours quand on fréquente un toxique, on ne sait jamais quoi, mais on paie. Parfois cher. Parfois de notre vie.]

Donc, élevé à renforts de sourcils froncés, votre toxique (ne le gardez pas trop longtemps et faites en sorte de vous en éloigner rapidement, ça non plus, on ne le dira jamais assez !) ne sait pas rire, vivre, danser, chanter, siffloter, respirer le bonheur. Il ne sait qu’être triste, maussade, éteint, mort ; mais pas assez pour ne plus vous en faire voir, juste ce qu’il faut pour vous éteindre.

Il était déjà assez bien qu’on le mette au monde, il n’aurait plus manquer qu’il ose être joyeux tiens !

[à bien y penser, il doit, lui, payer le fait d’avoir déchiré les « entrailles » de Madame la mère toxique, d’avoir eu l’outrecuidance d’occuper son ventre. Elle oublie madame, qu’elle y a mis un peu du sien pour qu’on en arrive là …] [NB : ceci n’est valable que pour les mères toxiques ayant rejeté instantanément l’enfant juste né]

Tous les sourcils froncés valent un coup de casserole sur la tête pour calmer le potentiel heureux du (futur) toxique.

La joie est un automatisme du cerveau. Tout le monde cherche spontanément à être joyeux. Sauf eux, les toxiques. Eux, ils cherchent spontanément à abattre les joyeux. A coup de sourcils froncés.

Ainsi, le toxique est devenu celui qui mènera la danse et décidera de votre humeur du jour.

Autant le dire, vous allez avoir des surprises.

Car il aime jouer, en plus de donner des coups de sourcils.

Il va par exemple, rire avec vous. Pour, le temps d’un sourcil froncé, en un instant, abattre sur vous son courroux.

L’instant, pour lui, tient en 1/10000 ° de seconde. C’est fulgurant. C’est rapide comme l’éclair. D’ailleurs, c’est la foudre qui vous tombe dessus. Ça calme n’est ce pas, la foudre ? Ah ! on rigole moins là hein ? On plie. On plie à l’humeur de toxique. On plie au despotisme de la relation. On plie aux sourcils. On ne plie plus de rire. On plie sous le choc, sous la violence, sous l’incompréhension.

Si vous vous levez le matin et que plus jamais vous n’avez envie de rire, c’est qu’il a décidé de ce que sera votre vie.

Si vous avez perdu votre joie de vivre, c’est qu’il vous l’a éteinte.

STOP !

On se reprend, on se secoue, on ouvre l’œil. On ouvre les deux yeux, pour être sûre. On se remet à danser, à chanter, à siffloter, on sourit à nouveau. Aux autres. Pas à lui. Il pense que c’est une insulte à l’éducation qu’il a reçue. Il pense qu’il offense père et mère en prenant le sourire qu’on lui offre. Il pense que vous lui voulez du mal. Il pense qu’il va prendre un coup de sourcil froncé s’il ose rire. Il ne pense peut être pas dans ces cas là, il obéit.

Mais on s’en fiche de ce qu’il pense.

Vous, remettez-vous à penser. Vite.

Dans l’ordre :

– ouvrez les yeux

– reprenez le contrôle

– ouvrez lui la porte

Pour qu’il s’en aille.

J’en connais une qui reviendra plus vite qu’elle n’est partie. Votre joie de vivre. Parce qu’elle n’est qu’endormie. Foi de Pomme !

PS : parfois, le toxique ne sait pas qu’il est toxique. Mais il n’est pas sourd. Dites-le lui. Et s’il est vraiment sourd, on revient à l’option ci-dessus.

PS 2 : parfois, il ne se rend donc pas compte. Ouvrez-lui les yeux. Et s’il est aveugle, option ci-dessus à nouveau.

PS 3 : parfois, il voudrait bien changer. Dites-lui qu’il existe des psychologues, psychiatres, psychothérapeutes HYPER doués pour ça. Et s’il n’y va pas, … vous avez compris 😉

NB : s’il revient en vous disant que le psy… lui a dit qu’il n’avait pas besoin d’un suivi, jouez-la réjouie, heureuse, épanouie et préparez au mieux la fuite, sans tarder !

NB 2 : il a peut-être été TRÈS malheureux enfant, ce n’est pas une raison pour vous pourrir votre vie ! On ne va pas se mentir, la votre d’enfance, elle était nickel ? hum ! Bon !

Faites-en sorte de ne plus jamais faire dépendre votre humeur de quiconque.

JA-MAIS ! QUI-CON-QUE ! OK ? (vous avez noté … dans « quiconque » …)

Un monde sans femmes

J’ai été invitée hier, comme beaucoup d’entre nous, femmes que nous sommes, à changer ma photo de profil sur les réseaux sociaux (FB) par un fond noir.

L’idée, avec une intention qu’il faut souligner, était de dire : « Voyez messieurs, si vous continuez à nous tuer, ce que sera le monde sans nous, les femmes« .
Je voudrais croire que ce message aurait pu sensibiliser.

Je voudrais même croire que « ceux qui tuent » aient l’idée de venir sur les réseaux, et en voyant tout ce noir, de se demander ce qui se passe, de réaliser qu’il n’y a plus de femmes et soudainement… de devenir … humain (?).

Seulement voilà.

S’ils tuent, c’est qu’il y avait déjà un fond violent, une colère bouillante, en eux.

S’ils tuent, c’est qu’ils ont déjà peut-être, sûrement, frappé.

S’ils tuent c’est qu’ils N’aiment PAS.

(note : celui qui aime, ne tue pas)

(note pour les sceptiques : vous tueriez ceux que vous aimez vous ?)

Si ces gestes là, ces sentiments, répétés ou non, ne les ont pas réveillé, alors, je n’imagine pas qu’une image noire les émeuve.

Sans être trop pessimiste (mais d’en avoir fréquenté au moins un, on peut le prédire sans trop de risque de se tromper) ils diront qu’on les emmer*** encore, que nous faisons – encore – notre crise … ils diront qu’on fait ch*** le monde à se plaindre encore… encore, encore, encore …

Vous voyez le souci là ? ils sont las des actions de ce type, ils sont las des femmes en général, parce qu’ils se fichent royalement de tout ça.

TOUT CECI NE LES TOUCHE PAS.

Seul le besoin de flatter leur orgueil les intéresse.

Bref, on se positionnera, au pire, comme une victime.

Or, ils adorent ça les victimes. Ce n’est pas contre la guerrière qu’ils vont se battre, ce sont des lâches.

Non, ils viseront la photo noire. Ils risquent même, tordus qu’ils sont, de vous interpeler pour vous féliciter… pour mieux tirer à vue ensuite.

Mais croyez-le bien, ils sont morts de rire (eux, meurent de rire, les salopards !) de voir tout ça.

Et entre eux, ils vont se délecter toute la journée.

Rien ne les touche parce qu’ils n’ont aucune sensibilité !

La seule sensibilité qu’ils pourraient avoir c’est pour eux mêmes, quand ils passent en mode Caliméro. Agressés qu’ils sont par toutes ces « bonnes » femmes. C’est dire s’ils sont fragiles ! et du coup, ça justifie presque leurs gestes plein de haine !

Ce mouvement se voulait sans doute solidaire et nous, femmes ayant laissé notre photo, sourire en avant, avons pu donner l’impression de nous en fiche.

Mais ne nous mentons pas. Ceux qui pourraient être tristes d’un monde sans femmes, sont justement ceux qui les aiment. Et ceux qui les aiment ne les frappent pas et dénoncent eux aussi ces violences.

Aucun furieux qui frappe une femme ne s’est dit un jour : « Tiens, si je la frappais ? » alors qu’il était, la veille, sincère, doux comme un agneau, bienveillant et très aimant. AUCUN !

Et ça, ça peut permettre aussi aux femmes qui doutent encore de réaliser que le furieux est incapable d’amour.

N’oubliez jamais ça : ils aiment que vous les aimiez. Point.

Le jour où vous osez remettre en question une attitude qu’ils ont eue, une action, une erreur, n’importe quoi qui salisse leur image, alors, vous êtes condamnée à être humiliée, peut-être frappée, peut-être tuée.

Un furieux n’arrête pas son geste, il le déploie et l’amplifie.

N’oublions jamais (non plus) que la haine se construit dans le cœur d’un enfant puis d’un adulte. N’oublions jamais qu’aucun enfant ne vient au monde avec la rage au ventre.

Cette rage est apprise, imitée, acquise, développée et sur développée au fil des années, à coups de maltraitances pour faire obéir, pour faire plier.

Comme si il était impossible à un enfant de comprendre…

Mais surtout comme si il était impossible à un parent de comprendre qu’un enfant ne risque guère de lui faire du mal et ne cherche pas à le dominer.

Il faut savoir raison garder.

Il faut savoir réfléchir un peu.

Éduquons les enfants avec de l’amour et non de la haine. Montrons leur des exemples positifs.

A l’heure des réseaux sociaux, il serait peut-être utile de dire au plus grand nombre que l’enfant d’aujourd’hui est l’adulte de demain et qu’en le frappant aujourd’hui, on lui apprend juste à obéir demain ou … à se rebeller, mais certainement à aimer !

NB : ceci ne m’empêche pas d’être solidaire. C’est évident. Mais ça va mieux en le disant.

NB 2 : on pourrait m’avancer que cette idée de noir était pour sensibiliser aussi les autres. Mais dans ce cas, pourquoi leur envoyer un message aussi violent alors qu’eux, n’y peuvent pas grand chose, sinon dire à leur voisin, ami, collègue, que non ! il ne faut pas violenter sa femme. Rares sont ceux qui s’en vantent. Et quand c’est le cas, ils sont bien tous d’accord ensemble !

NB 3 : pas facile …

Lettre au promeneur du dimanche (5 avril)

Quel manque de respect !

Quelle prétention !

Quel manque de discernement !

Tu détiens le record.

Voilà donc que tu n’en pouvais plus dimanche. Tu n’en pouvais plus par un grand soleil. Parce que, soyons clairs, s’il avait plu des cordes, tu te serais bien gardé de t’évader n’est-ce pas ?  Et même curieusement, pour tes enfants, qui soit-disant, avaient envie de sortir, tu aurais utilisé les arguments écrans liés au virus. Là, tu aurais su trouver les mots, non ? Et si tu n’as pas d’enfant (Dieu nous en protège !), tu aurais bien réussi à faire de l’auto conviction et trouver un bon bouquin ou un peu de ménage à faire.

(Tu ne lis certainement pas beaucoup, pour en être arrivé à faire cette énorme conner*#% , mais un petit bouquin, avec des images aurait fait l’affaire)

Tu n’aurais pas pris l’excuse des enfants.

Tu n’aurais pas pris d’excuse du tout.

Des excuses, pour dimanche, tu n’en as AUCUNE.

 

Te crois-tu un être unique qui a besoin de sortir PLUS que les autres en ce moment ? Bien sûr, comme tu es sorti, tu t’es rendu compte qu’il n’y avait pas que toi dehors. Et donc, tu t’es senti moins coupable. Il y avait tous tes complices. Tous ceux qui pourraient bien contribuer à piétiner les efforts des autres. Ceux par qui la pandémie pourrait avoir encore de beaux jours devant elle. De beaux jours, tu vois ?

Et puis, surtout, surtout … crois-tu que les soignants, tous ceux qui se penchent sur NOS malades (visiblement, toi, tu n’es pas touché, de près ni de loin), tous ceux qui se sacrifient pour sauver des vies ou pour continuer à te servir ton petit confort quotidien et remplir ton assiette au moins 3 fois par jour, crois-tu vraiment qu’ils n’auraient pas envie de sortir avec leurs enfants ?

Tu ne vas sans doute pas en revenir, mais tu ne devineras jamais pourquoi ils ne sortent pas, eux …

Dans le désordre, il y en a  :

  • ils sont éloignés de leur famille (parce qu’ils viennent d’une autre région pour aider leurs collègues dans les hôpitaux, région vers laquelle maintenant, ils doivent vraiment avoir envie de repartir, vu ton comportement …),
  • ils ne s’approchent pas de leur famille parce qu’ils craignent forcément d’être contagieux. Des malades, c’est leur quotidien. Le virus, ils savent de quoi on parle,
  • ils sont fatigués de leur semaine, parce qu’ils bossent, que ce soit dans les hôpitaux ou dans l’alimentation ou toute entreprise encore ouverte pour maintenir le pays à flot,
  • ils ne le font pas parce que le danger, ils le croisent tous les jours
  • IL EST INTERDIT DE SORTIR.

Nos soignants voient la vie partir, impuissants. Tous ceux qui sont OBLIGES de sortir, sont inquiets à l’idée de l’attraper ou de contaminer leurs proches.

 

Pas toi.

 

Ils te voient aussi depuis leur fenêtre si c’est leur jour de repos.

Ah oui, jour de repos … tu vois à peu près à quoi ça correspond, toi qui est chez toi depuis 3 semaines, payé, à attendre que le temps passe et que la planète soit nettoyée au mieux de ce satané virus ?

Tu sais quoi ? le PV devrait être bien pire : on te sucre ce que tu devrais toucher disons … de moitié. C’est une idée ça non ?

Tu crois peut-être que tu devrais en plus être compris, avec le peu de respect que tu as eu dimanche ? Toi, si prétentieux, que tu pensais pouvoir passer au dessus des lois. Tout comme ton frère, ou quelqu’un des tiens sans doute (comme nous aurait dit La Fontaine) , qui a pris la voiture pour … partir en vacances (sucrage de la totalité du mois pour lui).

Vraiment, sur le moment, je n’y ai pas cru.

Et puis j’ai lu les journaux et pour être tout à fait objective, j’ai lu aussi ce qu’on raconte dans les régions dites balnéaires du nord, de l’ouest ou du sud.  Vous êtes bien arrivés. Les locaux doivent vous haïr. On ne saurait les blâmer !

Si, si ! il y en a qui se sont crus en vacances, ne doutant pas un instant qu’ils pouvaient en être dispensés à l’heure actuelle alors qu’ils risquaient d’aller offrir à la région balnéaire, le virus.

Je me demande juste comment on peut avoir envie d’être en vacances, en ce moment, vu les conditions…

Est-ce encore quelqu’un des tiens qui glisse des lettres anonymes à nos soignants ou pompiers (qui ne partent pas en vacances, eux !) pour leur demander … de s’éloigner de ton lieu de vie ?

On notera que les policiers n’ont pas reçu de lettre anonyme, pourtant eux aussi en première ligne, quand ils doivent te contrôler ! Aurais-tu peur de leur écrire ?

Tu devrais vraiment faire gaffe parce que la poignée de porte qu’utilise le soignant, le pompier, le policier…, pour rentrer dans l’immeuble, c’est la même utilisée par le promeneur du dimanche … ton voisin … ou toi !

Est-ce ton frère qui s’est soudain trouvé la passion de faire du sport ?

Le problème vois-tu, c’est que tu n’es pas le seul à avoir eu l’idée de nous mettre en colère, nous tous qui ne bougeons que le strict minimum. Redoutant à la fois le virus, et maintenant, de croiser des types comme toi. Tes postillons en avant. Ganté de ton orgueil qui n’a rien à envier à ta conn%*# ! (Note : type peut ici s’entendre au féminin ou au masculin)

Vous étiez TRÈS nombreux à étouffer entre 4 murs dimanche alors que d’autres étouffent à l’hôpital puis… finissent … entre 4 planches.

Ah oui, autre chose. Pour faire l’analogie avec une guerre et des bombes, des tirs etc, tu sortirais si tu savais qu’on peut te tirer dessus, sur toi ou tes enfants ?

Ah non ! ça ne te viendrait pas à l’idée. Le danger, c’est mieux pour les autres n’est-ce pas !

Dommage, parce que le danger actuel, il vaut toutes les bombes du monde. Tu devrais allumer la télévision tous les soirs. Il y a un décompte. Mortel.

 

Je ne te salue pas. Je te déteste.

 

NB : je ne parle évidemment pas des personnes confinées avec des proches en situation de handicap. Ce sont peut-être même elles qui sortent le moins … prends exemple, ça te grandira !

NB 2 : ce billet, je l’ai classé dans la catégorie « Les tordus« , c’est tout ce que tu m’as inspiré. Parce qu’il faut vraiment l’être pour avoir mis la vie des autres en danger pour un rayon de soleil.

NB 3 : j’ai mis un masque sur la bouche pour m’adresser à toi, ce n’était pas pour ne pas te contaminer, c’était pour me retenir de te dire ce qui me venait un peu (trop) spontanément à ton sujet

On se console comme on peut

En fin d’année, j’ai vu le compteur macabre de féminicides atteindre les 149.

Depuis le début 2020, c’est reparti. Inlassablement, des hommes tuent de ne plus être aimés, de haine, de goût de pouvoir.

Alors, une amie d’une des victimes avait écrit un texte.

Sublime.

Triste.

Désespéré.

Et puis avant, une autre avait aussi parlé aux journalistes, tentant de faire passer un message.

Le même.

Presque à chaque fois.

Il dit que la victime avait tenté de se protéger. Il dit que la victime avait tenté de porter plainte aussi. Ou qu’elle l’avait fait. Mais qu’une fois de plus, elle n’a pas été prise au sérieux.

A moins qu’elle l’ait été mais que c’était égal pour ceux qui l’ont entendue ?

Peut-on imaginer ça ?

Et pourtant …

Nous appartenons à une société qui fait de l’argent la priorité absolue et pour qui une mort par ci ou par là, tant que ça n’est pas un membre d’une famille politique au pouvoir, bah, c’est quantité négligeable. Le même sort est réservé aux SDF. Les morts de l’hiver derniers ont été comptabilisés. Certains ont fait parler d’eux, le temps d’un journal du soir et puis, ils ont été balayés par d’autres nouvelles.

Et puis on a partagé sur les réseaux sociaux. Espérant sensibiliser. Espérant qu’enfin, il se passe quelque chose pour que ce fléau stoppe. On se console comme on peut.

On se console comme on peut d’avoir perdu une amie, une sœur, une mère, … on se console comme on peut oui.

On imagine même que cette mort là, ça sera peut être la dernière, parce qu’il y aura une réaction quelque part, au gouvernement, dans un bureau, même un tout petit. Mais dirigé par quelqu’un qui pourrait enrayer tout ça. On se dit : « enfin, là, quand même ! ça va bouger non ? » . Et le compteur continue…

Imaginons un seul type isolé, qui tue des femmes, quasiment de la même façon.

On appellerait ça un massacre. Toute la presse s’emparerait de l’affaire, ça ferait vendre.

Alors qu’une femme de temps en temps …

Ceux qui ont le pouvoir peuvent changer les choses. Ceux qui ont une plume aussi. Les journalistes seraient bien inspirés de ne rien lâcher. Parce que peut être malheureusement, un jour, ça pourra être une des leurs qui alimentera la rubrique de leurs faits divers.

En attendant, c’est une de nous toutes et on en a marre !

J’ai mal pour ces femmes qui sentent la mort les frôler comme j’ai pu le sentir aussi. J’ai mal pour ces femmes qui ont vu leur mort arriver. J’ai mal pour ces enfants qui sont témoins du drame qui se déroule sous leurs yeux, préparant ainsi une vie d’adultes déchirés, prêts à rejouer les mêmes scénarios. J’ai mal pour ces familles qui vont pleurer leur fille/sœur/cousine… perdue. Juste parce que personne ne semble vouloir que ça cesse.

L’art d’endormir l’autre

Comment va donc s’y prendre le toxique pour vous endormir si bien que la situation se retournera contre vous sans que vous n’ayez rien vu arriver ?

Simple !

Son comportement à votre égard commençant sérieusement à vous chauffer, vous êtes de plus en plus ferme dans vos attentes.

Logique !

Alors il va modifier une petite chose. Attention …

Il vaut mieux être prêt(e) à lire ce qui suit :

Il se conduit très mal, mais vraiment très mal dans une situation bien précise.

Prenons un exemple banal : il vous pourrit toutes vos vacances depuis des années.

Pirouette !

Sur une période de vacances, il va « bien » se conduire (note au passage : il vous en a pourri un paquet de vacances auparavant, avant de changer de technique). Donc, il va avoir une attitude que le quidam standard appellerait « normale ». Il va insister pour que vous valorisiez cet « effort » qu’il a daigné faire pour VOUS, exigeante que vous êtes. Il va en faire des tonnes. il va faire en sorte que ce comportement NORMAL soit considéré comme exceptionnel.

Astucieux non ?

De sorte que vous ne pourrez plus lui reprocher quoi que ce soit.

Il n’a pour autant RIEN fait d’extraordinaire. Il s’est comporté comme n’importe quel homme normal doit se comporter avec son épouse pendant une période dite de détente.

Vous voyez comment la valeur d’un acte peut être modifiée juste de par le regard que l’on pose dessus et selon un repère différent ?

C’est comme si on vous donnait des claques et qu’on arrête. Qui aurait l’idée de demander à valoriser l’arrêt d’un acte qui fait mal ? le toxique !

En fait, chaque fois qu’il va se comporter de façon normale, il va demander à ce que ce comportement soit mis en valeur.

L’idée est bien évidemment de vous embrouiller pour changer vos repères puisque, comme vous trouvez ça normal, il va vous dire que vous n’êtes jamais contente. Le tour est joué. C’est vous la vilaine et lui le gentil.

Il va même mettre en avant qu’il a fait des efforts (entendez : pour vous, il a souffert) et que vous devriez lui être reconnaissante plutôt que geindre encore et toujours.

Parce qu’à force, vous êtes vraiment pénible hein !

On ne vous donne pas, vous râlez. On vous donne, vous râlez.

Ah oui ! il va jouer aussi avec les mots.

Par exemple, vous lui faites remarquer qu’il ne fait jamais quelque chose dans la maison (choisir au hasard : la vaisselle, les carreaux, les poussières, nettoyer la salle de bain, l’aspirateur…)(choisir au hasard est facile : il ne fait jamais rien, prétextant que LUI, est occupé à d’autres choses/est fatigué). Il va reprendre la phrase en disant qu’il ne le fait en effet pas souvent. Vous lui demandez quand date la dernière fois. Il vous répondra qu’il ne se souvient plus et qu’en effet, il ne le fait pas souvent. Il va jouer sur les mots de manière à ce que votre remarque soit minimisée. Il ne le fait pas « jamais », il ne le fait pas souvent. C’est quand même pas pareil bon sang ! Faites donc un effort s’il vous plait pour apprendre le langage du toxique. Comment voulez-vous que ça aille entre vous sinon ?

Autre exemple : il ne répond jamais aux questions qui le dérangent ou il les contourne. Faible que vous êtes, vous ne supportez pas et fuyez l’échange vain qui est en train d’avoir lieu. Vous fuyez sa mauvaise foi en fait, mais ça, il n’y a que votre petite voix qui vous le dit. Parce que sa grosse voix à lui vous dit que vous êtes une lâche puisque vous fuyez le dialogue. D’ailleurs il vous fait remarquer que vous refusez le dialogue. Il est amusant (une fois qu’on a envie de s’amuser, c’est à dire rarement quand on vit avec un toxique) de constater qu’il n’existe pas de dialogue justement avec un toxique.

Cela fait des mois/années que vous monologuez face à lui (qui fait comme s’il ne comprenait pas ou comme si vous étiez vraiment la pire des abruties et qu’on ne comprend rien à ce que vous racontez ou qui joue les offusqués ou qui est surpris ou qui ne voit pas bien de quoi vous parlez…).

Donc la phrase fuse, vous obligeant à faire demi tour (n’oubliez jamais qu’un toxique s’entraine depuis des années à l’être et qu’il sort d’un milieu lui même hautement toxique… des chats ne faisant toujours pas des chiens et inversement).

Il a un don particulier : vous faire sortir de vos gonds.

Sa mauvaise foi est un sujet inépuisable. Et tout avec lui est une histoire sans fin. Démonstration :

Prenons un sujet fâcheux qu’il vous promet mordicus de ne plus aborder, vous assurant que le problème est résolu. Il revient dessus (parce qu’il ne peut s’empêcher d’être bien toxique, sa raison de vivre) et une fois que ça a bien claqué entre vous à ce sujet, il laisse passer un peu de temps et vous fait remarquer que c’est fini. Sauf que avec lui, c’est toujours fini … jusqu’à la prochaine fois.

On ne le répétera jamais assez : fuyons !

 

PS : pour l’histoire du ménage … pareil : dès qu’il fait un (tout petit) truc, vous êtes priée de l’encenser. Merci pour son ego.

Meurtre psychique

Aujourd’hui, j’ai lu dans la presse qu’une petite jeune fille a choisi de mourir pour mettre fin à ses souffrances, suite à des violences sexuelles subies lorsqu’elle était plus jeune.

Elle n’a pas pu, pas su, surmonter ce terrible traumatisme qui lui a brisé sa jeune vie.

Les médecins et spécialistes n’ont pas réussi non plus à l’aider à vivre avec « ça ».

Et quelque part, sur terre, 2 hommes vivent encore.

Ils vivent alors qu’ils ont tué psychiquement une enfant qui n’avait que l’innocence comme bagage et qui démarrait sa vie.

Ils ont tué un cœur et une âme pour soulager un instinct odieux d’avoir envie du corps d’une enfant.

Ils vivront peut-être encore longtemps.

Ils vivront sûrement sans se soucier un instant de leur crime.

Ils pourront se regarder dans un miroir sans aucun scrupule.

Leur cerveau ne sera pas atteint par cette mort injuste d’une enfant qui ne méritait même pas qu’ils portent leur regard sur elle.

Je ne peux que me demander de quoi peut être fait le cerveau d’un humain qui s’attaque ainsi à un être sans défense.

Aucun animal ne commettrait un crime pareil. Alors non, ce n’est pas bestial, c’est inhumain, c’est odieux, c’est à vomir !

Ce danger permanent qui pèse sur nos enfants et sur toutes les femmes, de croiser des monstres pareils, me rend haineuse.

Quand la société s’intéressera-t-elle enfin aux crimes ainsi commis, de façon sérieuse ?

Comment est-ce possible de détruire ainsi une vie, juste pour un instant, juste pour quelques minutes, qui pèsent si lourd dans le corps, le cœur et l’esprit de toutes ces victimes ?

Ce soir, j’ai une peine immense pour cette petite jeune fille.
Un des articles se trouve ici.

Comment se faire piéger par un toxique ?

Préambule : ce texte (comme beaucoup des textes de Pomme – c’est moi 😁) est au féminin.

Dans ma (riche) vie, j’ai rencontré des messieurs qui auraient pu être des Pommes.

Ils sont moins nombreux pour une raison évidente : dans nos contrées, sous nos tropiques dites évoluées, ils sont élevés à coups de : »sois fort« …

Donc.

Alors oui ! on raconte beaucoup, quand on l’a été, piégée.

Quand on peut raconter …

On raconte ce qu’on a vécu mais on ne donne pas le mode d’emploi POUR se faire piéger. Ou le contre mode d’emploi pour ne pas se faire piéger.

Tout de même important ça non ?

Allez, je vous livre les secrets de l’art de devenir une bonne proie pour les pervers narcissiques et autres toxiques.

L’enfance

Il faudra si possible avoir été dévalorisée dans votre enfance ou au moins peu valorisée. Il vous faudra également une petite touche de soumission du style : je fais comme on me dit de faire pour faire plaisir, pour plaire, pour ne pas déplaire, pour échapper au « qu’en dira-t-on », pour ne pas peiner les parents ou tout adulte s’occupant de nous, sans trop d’empathie, sur le mode « tout le monde fait comme ça« .

Il faudra également avoir tout fait pour ne pas être ce que vous vouliez être, avoir refoulé massivement vos élans, vos envies, vos passions. Il vous faudra avoir appris à vivre pour les autres et non pour vous. Surtout pas pour vous. Le sacrifice. En gros.

Vous ajoutez une petite dose d’absence totale de compliments sur ce que vous faisiez/disiez/aimiez/étiez. Peu de câlins peut aider largement au développement du syndrome de la proie idéale. Interdiction de donner votre avis (on s’en fout complet, d’ailleurs qu’est ce qu’on se marre quand vous le donnez !). Interdiction de penser par vous-même. Interdiction de faire autrement que les autres. Beaucoup d’interdictions. Beaucoup d’obligations. Aucune liberté. Ça vous fout dedans obligatoirement un traitement pareil !

Normalement, vous tentiez, comme tous les enfants, de vous faire aimer pour ce que vous étiez mais vous avez vite intégré (pas forcément compris, pas compris du tout d’ailleurs) qu’il vous fallait entrer dans le moule de la conformité des attentes des « adultes ». Parce que eux, ils savent. Vu qu’ils sont adultes. Parce que vous, vous êtes forcément ignorante, vu que vous êtes enfant. Donc, on vous faisait croire qu’on vous aimait. On vous aimait surtout si vous ne faisiez pas trop de vagues. Si vous ne vous faisiez pas trop remarquer. Que diraient les voisins/profs/oncles/tantes/grand mères/grand pères/marchands/ boulangers/épiciers … ?!

Bon, vous avez grandi. Vous êtes passée de l’autre côté : côté adulte. Maintenant vous savez … tout ce qu’on vous a imposé d’apprendre. Vous ne pensez pas forcément par vous-même puisque vous n’en avez jamais eu trop la possibilité. Vous êtes dans le moule. Yeah ! Une victoire pour les adultes anciens qui diront quand même de votre génération que eux, n’étaient pas comme ça. Qui continueront à vous critiquer parce que décidément, vous ne faites jamais ce qu’il FAUT ! Bref, ça n’ira jamais. Mais ça, c’est la cerise sur le gâteau. Quand il y a du gâteau. Et puis, vous êtes habituée ! au point où vous en êtes …

Options :

Option 1 : vous avez vu votre mère se sacrifier toute sa vie

Option 2 : vous avez vu votre mère se sacrifier ET être malheureuse

Option 3 : vous avez été le témoin impuissant des pleurs de votre mère

Option 4 : vous avez été l’épaule sur laquelle votre mère pouvait se pencher pour épancher ses malheurs

(ce sont des options, qu’il n’y ait surtout pas de généralisation hâtive voire dérangeante)

 

L’adolescence

Vous n’avez pas été épargnée. Il n’y a pas de raison ! Vous avez donc été une adolescente complexée, convaincue qu’elle n’était pas aimable, ni jolie, ni désirable, ni intelligente, ni bonne en classe (surtout en maths, puisqu’il est évidemment connu que les filles sont nulles en maths, comme me disait ma très chère prof de … maths au lycée), ni utile à grand monde …

C’est un peu le propre (quelle expression !) de l’adolescence ! mais bon, le bagage est plus lourd pour certaines que pour d’autres… et puis à force, ça fait l’effet « boule de neige » … forcément qu’elle finit par nous rouler dessus tôt ou tard !

Donc, premières amours.

Généralement, on tâtonne pas mal, on hésite, on rêve à celui là ou celui ci et puis … on prend ce qui se présente.

On n’est pas trop regardant sur la qualité vu qu’on est déjà très contentes qu’il y en ait un qui s’intéresse à notre pomme !

Avec un peu de chance, on en rencontre un, un (peu) mieux et hop ! on vit la grande histoire !

Dans le domaine de l’amour, vous avez un peu de lacunes. A part quelques bouquins glanés à la bibliothèque, vous ne savez qu’une chose : vos émotions sont prêtes à exploser si vous ne faites pas une rencontre dans la minute !

Donc, vous avez rêvé de la robe blanche, du mariage idéal, de la grande fête réunissant toute la famille (ouch ! beurk … tsss tu ne vas pas faire d’histoires ! on ne peut pas ne pas les inviter ! ils nous avaient invités – dialogue en voix off : oui, en même temps, leur mariage hein …).

Avec encore un peu de chance (si on peut encore appeler ça de la chance), votre mariage est réussi. Il n’y a pas eu un vieil oncle complètement saoul qui a roulé sous la table ou provoqué un scandale. La vieille tante qui râle tout le temps ne vous a envoyé que 3/4 piques au sujet de

1/ votre robe pas à son goût

2/ le vin d’honneur qui dure trop longtemps

3/le repas trop sophistiqué ou pas assez

4/la musique trop forte et …

5/ la température de la salle.

Qu’est ce qu’on l’aime celle là ! Et comme on a été bien élevé, on ne lui dit rien. Voire on se met en 4 pour lui faire plaisir. Sachant qu’elle ne sera jamais contente. Quel beau souvenir que celui là !

Avec une dose supplémentaire de chance (mais faut avouer qu’elle vous a bien laissé tomber celle là ! comme d’ailleurs certaines de vos copines qui vous regardent maintenant bizarrement puisque vous avez pris le risque d’épouser celui là), vous avez donc une belle mère sympathique qui vous accueille à bras ouverts … comme le beau père qui reluque en bavant votre décolleté ! Ses bras à lui, vous les éviteriez volontiers.

Sinon, vous avez glissé sur une marche et vous avez la belle mère aigrie, teigneuse, les sourcils froncés, qui se vante à tout le monde d’avoir cousu elle même son tailleur. N’omettez surtout pas de l’annoncer au micro sous peine d’être haïe à vie. Vous le serez, mais vous pourrez toujours lui rappeler son tailleur pour la calmer de temps en temps ! Jamais ô grand jamais ne lui dites que son tailleur était hideux ou alors le jour où le divorce est prononcé et que vos enfants sont majeurs (sans obligation donc de rendre visite à mamie teigneuse).

Bon, vous voilà entrée dans le monde des adultes pour de bon maintenant. Vous avez répondu à l’obligation sociale qui veut qu’avant 30 ans on soit mariée (et qu’on ait déjà 3 enfants mais ça dépend de la date du mariage ou de la probabilité pour vous d’avoir des triplés à la première grossesse).

Vous avez remarqué qu’à ce stade, pour autant, on ne vous prend toujours pas pour une adulte ? Vous en savez toujours moins que les autres. Les plus âgés. Ne l’oubliez pas ! on vous l’a appris très tôt : vous serez TOUJOURS inférieure à quelqu’un d’autre ! Va quand même pas falloir vous le répéter tout le temps non ?!

ça fait beaucoup pour un seul soir, j’en suis consciente.

J’ironise, j’ironise, mais quand même. Vous l’avez trouvée la part de vérité ?

Je vous laisse cogiter.

NB : commencez dès maintenant à réfléchir pour vos propres enfants. Les proies, comme vous venez de le voir, se fabriquent TRÈS tôt !

L’âge adulte

Considérant que les bases vues précédemment sont établies et ancrées solidement, la proie va pouvoir continuer à se confirmer qu’elle ne vaut pas mieux que ce que le toxique tente de lui faire entrer de force (ou facilement) dans l’esprit : c’est pas qu’elle ne vaut rien, c’est qu’elle est une moins que rien.

Donc reprenons.

Vous êtes tombée follement amoureuse d’un toxique. Pas le premier jour.

J’entends par là que vous ne connaissiez pas le niveau de toxicité du quidam le premier jour. Follement mais pas folle non plus. Disons que c’est l’amour qui était fou. Euh .. enfin, disons que vous étiez quelque peu éblouie et que c’était peut-être, oui, un coup de folie. Quoi que … non, parce que vous avez pris le temps de l’observer quand même. Moins que lui ne vous observait. Certes.

Beaucoup moins. Car lui a posé des questions, a fait semblant de s’intéresser à vous et en a profité pour récolter moult informations sur votre compte. Notamment votre manque d’estime de vous-même. Facile à détecter. Quasi sûr que vous avez lâché une phrase du style « on ne m’a jamais aimée ainsi« . Sur le compte en banque aussi d’ailleurs.
Il vous glissera une question un jour du style « Tu les regardes souvent les comptes ? » , non pour savoir si vous suivez ça de près mais pour pouvoir, accessoirement, retirer de l’argent subtilement sous votre nez, sans que vous ne le voyiez. Bah oui ! on fait confiance à celui qu’on épouse non ? et ses 13 ème mois fileront en douce, sur un compte épargne également. Et le jour du divorce il vous rappellera avoir fait un chèque de 200 euros juste après le mariage et que donc, vous lui en devez la moitié. Bref. Mais quand même. Ça énerve. Non ?

Revenons à la déclaration d’amour …

En écho, il a fait de même. D’ailleurs, il a fait écho à tout ce que vous avez dit. Le toxique a une excellente mémoire et vous ressert à l’envers ce que vous lui aviez servi à l’endroit. Exemple : il vous dit qu’il adore les poivrons farcis à la pâte d’amande (ce qui n’est guère commun) et comme vous avez oublié qu’il l’a entendu de votre bouche, vous hallucinez !

Vous doutez un peu alors vous lui demandez si vous lui en aviez parlé. JAMAIS DE LA VIE ! C’est incroyable non ?!

Bon, revenons à vous, petite proie.

Vous n’êtes absolument pas au courant, depuis votre prime enfance, que vous êtes aimable (au sens propre du terme). Vous doutez de tout : votre beauté, votre intérêt, votre intelligence, vos émotions qui vous envahissent régulièrement… alors dès que toxique va vous parler de votre nez trop petit, il va réveiller votre complexe et bim ! Et comme vous avez peur qu’il ne se mette en colère si vous réagissez et bien … vous ne réagissez pas ! et vous avalez ça. De travers, bien sûr. Au lieu de descendre dans l’estomac, ça va vers le cœur. Il se sert. L’autre, du coup, s’en sert aussi. Il calibre bien votre réaction, s’assure que la pointe est bien plantée dans le cœur et pour vous endormir, vous sert un compliment inversé. Du genre : mais tes yeux ! ah tes yeux ! je n’en ai jamais vus des pareils.

Plus tard, vous aurez toujours le doute : que voulait-il dire le fum#** ?

Certaines me diront, et elles auront raison, qu’elles ne se sont pas laissées faire. Vous avez eu raison, oui ! N’empêche qu’il a continué et que la séparation a été laborieuse.

[NB : je précise que je parle des femmes sans enfant, indépendantes financièrement également.

Oui, je précise car une fois qu’il vous a piégé avec les enfants ou depuis le départ avec l’argent, c’est la pire des horreurs et ça ne me fait guère sourire.]

Donc  on ne rétorque pas.

On n’en parle à personne car, comme chacun le sait, le toxique ne se montre pas odieux devant témoin. Pas fou le gaillard !

Vous n’osez donc pas en parler à votre entourage proche surtout si à la première parole, on vous a rétorqué « lui ! si gentil ! oh lala tu as toujours des problèmes ! si tu étais plus tolérante aussi !« . De quoi faire taire n’importe quelle pipelette non ?

Vous allez donc fonctionner uniquement à la peur.

Peur du jugement des autres, peur du courroux de l’autre, peur de vous retrouver seule, peur de vous être trompée et que c’est peut-être lui qui a raison, peur de vous retrouver à la rue, peur de surmonter votre immense déception, peur de devoir tout recommencer, peur qu’on ne vous aime plus …

Ces peurs ajoutées à vos complexes vous empêcheront d’ouvrir les yeux.

On ne maltraite pas quelqu’un qu’on aime. Point.

Personne n’est supérieur à personne. Point.

Personne n’a le droit donc, de prendre le pouvoir sur vous. Point final !

Que diriez-vous à votre fille si elle vivait ça ?

Ah …….

Pourtant, aux premières insultes, vous avez pardonné.

Aux suivantes aussi.

Il a même réussi à renverser la situation, effondré, en larmes pour réveiller en vous l’âme généreuse qui doit (toujours) se sacrifier pour les autres et comprendre l’autre mieux qu’elle même.

Il a utilisé le bon vieux argument de l’enfance malheureuse pour que vous passiez l’éponge.

Alors vous la passez.

Vous faites mieux. Vous culpabilisez !

C’est vrai quoi ! quand même ! avec ce qu’il a pris dans la tête enfant, vous pourriez être un peu plus gentille !

Vous avez juste oublié que vous en avez pris autant sinon plus et que vous, vous ne l’insultez pour autant pas, que vous êtes plutôt humaine quoi !

Allez, je vais être un peu acide (mais j’ai fait pareil) : vous vous gargarisez avec la dose ridicule (on peut bien le dire après) d’amour (faux, bien sûr) qu’il vous a servi au départ. C’était tellement bien ! alors vous vous accrochez désespérément à ça. Au fol espoir (ah là, fou/fol, c’est plus juste non ?) qu’il redevienne comme au premier jour.

C’est un peu comme si vous vouliez qu’un grand gaillard de 1m80, 16 ans, en pleine période adolescente – votre fils adoré – redevienne tout petit petit pour le prendre dans vos bras et le câliner. Vous voyez ?

Et puis il a du vous faire le coup du chantage affectif : je vais partir, je te préviens.

Mieux (pire) : j’en peux plus de tout ça, un jour, tu me retrouveras au bout d’une corde.

Ils sont champions du monde du chantage au suicide.

Et le pompon : je t’aurais prévenue, ce sera de ta faute !

Donc, comme on vous a appris à culpabiliser, que vous faites ça très bien, ça recommence.

Sauf que … personne n’est responsable des actes de l’autre. Personne !

donc, on récapitule :

Une fois qu' »il » est dans votre vie, vous :

– vous laissez insulter sans mot dire

– lui donnez, il prend sans rendre

– pliez l’échine, il bombe le torse

– suppliez, il se gargarise

– êtes malheureuse, il jubile.

Notez que dans tous les domaines de la vie, vous n’osez pas !

Vous n’osez pas parce qu’on vous a tellement de fois demandé de vous taire, de ne pas faire de vagues, de vous faire toute petite… que vous ignorez même qu’il puisse y avoir une autre attitude et une autre altitude.

Pourtant.

Quand l’autre abruti vous fait des appels de phare derrière vous qui roulez pourtant à la bonne vitesse, vous avez le DROIT de ne vous rabattre que lorsque vous-même aurez fini de doubler (un grand classique sur l’autoroute). Vous avez aussi le DROIT de refuser la xième invitation de belle maman à déjeuner et à rester TOUT le weekend pour la 3ème fois ce mois-ci. Vous avez le droit de ne pas vous en vouloir d’avoir refusé de venir chez vos parents saluer la tante du mariage qui tient le choc et est toujours acide « mais bon … elle vieillit et sa vie n’a pas toujours été rose » … (c’est pas une raison pour pourrir celle des autres !

Vous avez le droit de dire à votre médecin que vous ne voulez pas avaler tel cachet parce que ça vous rend malade (plutôt que le prendre à la pharmacie, le mettre dans un placard et le ramener à la pharmacie dans quelques mois, histoire de ne pas trop culpabiliser, avant la date de péremption).
Vous avez le droit de dire à votre collègue de travail qu’il empiète un peu trop sur votre vie et qu’il serait bon qu’il cesse de vous emm**** tous les matins pendant une demi heure.

Vous avez le droit de lui dire aussi que non, vous ne resterez pas plus longtemps ce soir pour l’aider à finir un dossier parce qu’il a passé la moitié de la journée à trainer dans les autres bureaux plutôt que bosser sur le dit dossier.

Vous avez juste le droit de dire « stop » à tout ça !

 

Toi l’assassin !

Toi qui lève la main sur ta femme,

Toi qui manque de respect à celle que tu prétends aimer,

Peux-tu expliquer comment il te vient l’idée de devoir faire mal pour obliger l’autre à t’aimer et à t’obéir ?

Quelles sont les idées qui t’envahissent quand tu frappes jusqu’à donner la mort ?

Te dis-tu qu’elle l’avait bien cherché ?

Penses-tu que tu avais le pouvoir sur elle ?

Penses-tu que, puisqu’elle avait daigné aimer sincèrement un être (aussi abject que toi), elle était devenue ta chose ?

As-tu la moindre idée de la signification du verbe « aimer » ?

Penses-tu qu’elle méritait de mourir juste parce qu’elle t’a contrarié (es-tu fragile !), d’une manière ou d’une autre, juste parce qu’elle ne supportait plus tes coups et tes humiliations ?

Qui es-tu pour penser détenir ce pouvoir de vie ou de mort sur une femme qui partage ta vie, qui a partagé ta vie, qui a voulu donner sans que tu sois capable de recevoir, celle que tu as trahie, celle à qui tu as manqué totalement de respect.

Te penses-tu respectable, maintenant que tu as frappé ? Te crois-tu fort ? Penses-tu qu’une autre, après « ça », devrait t’aimer, avec tes mains sales de mort, de douleur et de frayeur, ton cœur rempli de haine et ton visage transformé par la mort que tu as donnée ?

Crois-tu avoir un pouvoir particulier, toi à qui on aurait du apprendre qu’un être humain se respecte ? Qu’il soit « toi » ou « elle ».

Te rends-tu compte qu’elle n’a aucune chance de s’en sortir quand tu lui sers le cou après avoir été frappée plusieurs fois ?

C’est cela qui te donne la force de continuer ? te battre contre quelqu’un qui ne peut se défendre ?

Pourtant, à bien y réfléchir, c’est se battre à armes égales qui permet de se rendre compte si on est fort.

Quelles pensées auras-tu maintenant que tu es capable de moments de furie qui donnent la mort, qui tentent de la donner ?

Tu n’avais donc aucun vocabulaire pour t’exprimer ? Aucun amour propre pour devenir un assassin, froid, calculateur ?

Tes congénères, qui ont eu les mêmes gestes destructeurs avaient une rage folle à l’idée que leur femme puisse ne plus les aimer.

Tu crois que l’amour c’est une obligation, qu’il faut cogner pour être aimé ? ou cogner quand on ne l’est plus ?

Tu vois le problème ?

Qu’as-tu supprimé au fond ?

N’est-ce pas la peur d’être abandonné.

J’espère que tu garderas toute ta vie en tête le visage de celle à qui tu as supprimé la vie, qu’elle viendra hanter tes nuits, que plus jamais tu ne pourras entendre la voix d’une  femme sans qu’elle te rappelle celle de ton ex. J’espère que tu seras torturé nuit et jour en repensant à tout ça.

Moi qui ne suis pas haineuse, tu me donnes la nausée d’être aussi lâche.

 

Voici, pour mes lecteurs, le terrible bilan des féminicides conjugaux :

https://www.liberation.fr/france/2018/01/08/feminicides-conjugaux-au-dela-du-fait-divers-un-fait-social_1620279

 

Promesses et mensonges

Je crois que le problème majeur quand on ne parvient pas à se passer des toxiques c’est que l’on veut impérativement qu’ils nous aiment.

L’impression absolue qu’on passe à côté d’une « belle histoire » nous empêche de voir ce qui saute aux yeux. Ils nous ont fait une promesse qu’ils n’ont pas tenu, ça a de quoi énerver.

Mais on la joue différemment, tout simplement parce qu’on espère encore qu’ils changeront et reviendront.

Et ils reviennent !

Alors forcément, l’espoir renait. Surtout qu’aux anciennes promesses, d’autres viennent s’ajouter.

Ils sont tellement forts en mensonges qu’on les croit.

Piégées !

Amies Pommes, Poires etc, cessez de croire qu’une promesse d’amour puisse être suivie ensuite par des insultes, dénigrements et inversement !

Eux croient fermement en une chose : que vous les croirez !

Alors, prenez un peu de recul. Comptez les fois où ils ont promis et recommencé.

Comptez.

Et partez !

NB : n’oubliez pas une chose : ils ne vous doivent rien. Mais l’inverse est vrai aussi.

La vie existe.

Mais pas avec eux.

Et si vous avez le moindre doute, lisez :

http://www.leseditionsdunet.com/autobiographie/4962-pervers-narcissique-ou-autre-toxique-a-nous-deux–chacun-son-tour–pomme-9782312052298.html

La culture de la haine

Tant que la société n’aura pas reconnu officiellement le statut de victimes à toutes ces femmes violentées, maltraitées, rabaissées, dénigrées, « objetisées », écrasées par le patriarcat ambiant et la culture de la domination masculine, alors il ne faudra pas s’étonner qu’elles, ces victimes qui ont trop souvent été à terre, se relèvent, se révoltent et deviennent agressives envers tous ceux qui sont incapables de comprendre ce qu’elles ont vécu, ce qu’elles vivent encore.

Ce qu’elles ont vécu, c’est la négation d’elles, c’est une souffrance qu’elles devaient taire pour ne pas déplaire à la société qui donne dans l’hypocritement correct.

Ce qu’elles ont vécu, c’est l’humiliation d’être une femme, simplement une femme.

Ce qu’elles vivent aujourd’hui, c’est l’incompréhension de la justice, de la société qui ne trouve pas anormal de maltraiter des femmes, des mères, leurs enfants. Cette société qui les abandonne aux mains de leur agresseur.

Je vous laisse juste imaginer quelques mots de ce que pense une femme dont l’agresseur n’a pas été puni : « Il doit être ravi, il a eu raison aux yeux de la justice, il ne sera pas puni, il recommencera, je ne vaux rien puisqu’on ne m’a pas crue, entendue !… Si la justice est de son côté, que va-t-il se permettre encore ?… C’est juste fou ! pourquoi lui a ce droit ? Quel regard portera-t-on sur moi maintenant qu’il a été reconnu innocent ?!!! Si lui est innocent alors … ce serait moi la coupable ?! … » . Peine à perpétuité pour la victime !

J’ai vu des femmes douces et tendres se mettre en colère, révoltées. Je les ai entendues hurler leur colère.

Avec toute la tendresse que je peux éprouver à leur égard, j’ai eu mal pour elles.

Mal de les voir passer de l’autre côté. Celui de la haine.

Et qui pourrait leur en vouloir ? Je suis moi-même passée par là, anéantie par l’incompréhension de ce que j’avais vécu et qui semblait normal pour notre société.

Ce qu’elles entendent encore trop souvent ce sont les donneurs de bons conseils leur suggérer des solutions d’une simplicité telle qu’on pourrait imaginer qu’elles n’ont pas de cervelle pour ne pas y avoir pensé plus tôt !

Non ! ce n’est pas si simple de faire ses bagages et partir !

Non ! ce n’est pas si simple de stopper l’agresseur quand en plus, il abuse de la force physique qu’elles n’ont forcément pas !

Non ! ce n’est pas évident qu’elles auraient du se rendre compte AVANT du sordide personnage qu’elles ont épousé (ou fréquenté) !

En serions-nous encore au stade de croire qu’un homme violent l’est dès la première rencontre ?!

Que l’homme a un cerveau et pas la femme ?

Qui est assez abruti pour imaginer une chose pareille ?

Qui peut encore se dire : « Elle n’avait qu’à faire attention ! » , alors que ces hommes là mettent des semaines parfois des mois avant de se révéler tels qu’ils sont ?

On pourrait s’interroger aussi sur les raisons de ce brusque réveil et même, tant qu’on y est, incriminer la victime (« elle, aussi, avec ce qu’elle disait/faisait/pensait, elle n’avait pas besoin de le chercher … » , on n’est plus à ça près d’entendre des inepties !) mais la violence, quand elle a eu lieu une fois (de trop) NE DOIT PAS se reproduire si l’individu a un peu de plomb dans la tête. Au mieux il se fait soigner, au mieux encore, c’est lui qui part. Point.

Encore faut-il qu’il en ait, du plomb dans la tête !

Parce que, forcément, l’individu va (se) trouver mille raisons d’avoir levé le poing et dix mille de l’avoir baissé !

Qu’adviendra notre société si elle est incapable d’entendre les victimes de bourreaux qu’elle fabrique, qu’elle approuve en ne les punissant pas ?

Il en est de même pour les enfants qui ne sont pas épargnés par cette indifférence à leur égard.

Qu’adviendra-t-il de nos fils qui verront leur père frapper ?

Et de nos filles qui verront leur mère se faire massacrer ?

Et que deviendront nos enfants violentés ou témoins innocents de tout ça ?

Je vous laisse l’imaginer, mais c’est évident, puisque c’est la société d’aujourd’hui transposée de générations en générations !

 

Croyez-vous que notre société puisse encore longtemps vivre de cette façon sans qu’il n’y ait de réactions fortes de la part des femmes victimes ?

Si certains s’interrogent sur l’origine de la colère (ou de l’agressivité) de ces femmes actuellement sur les réseaux sociaux, en voici la réponse :

elles n’en peuvent plus de ces injustices.  Elles sont furieuses de voir à quel point on fait fi de leur histoire, des coups pris, des menaces, des passages à l’acte aussi sur leur sœur, leur mère, leur amie, leur fille !

Notre société pourra-t-elle encore longtemps effacer la culpabilité des coupables et enfoncer encore plus profond le couteau dans le cœur de ces femmes qui ont le malheur de vouloir juste aimer, être aimées et heureuses ?!

La culture de l’indifférence du sort des femmes et des enfants violentés finira par générer la culture de la haine des hommes.

Est-ce vraiment cela que nous voulons pour les générations à venir ?

On parle de guerres de religions. La guerre des sexes a commencé et il n’appartient qu’à nos élus qui votent les lois de l’enrayer.

Qu’ils inscrivent leur nom dans l’histoire pour une cause juste, intelligente et réfléchie !

 

Si ces femmes demandent la reconnaissance de leur statut de victimes ce n’est pas pour se plaindre, c’est pour pouvoir passer à autre chose, une fois lavée cette injustice. C’est si compliqué que ça à comprendre ?!

Alors seulement, elles pourront dire que l’autre a été puni pour ce qu’il a fait et que non, elles ne méritaient pas cela.

Alors seulement, elles pourront avancer et vivre sans ce fardeau épuisant qu’est l’envie de révolte contre tant d’injustices.

En attendant, tant que les agresseurs courent les rues et continuent à violenter, elles n’entendent qu’une chose : la société s’en fout d’elles ! et ça, ça génère beaucoup, beaucoup de haine !

Toutes les victimes n’ont pas la force de relever la tête dignement et de se dire qu’elles « passent » à autre chose.

Certaines ont leurs nuits hantées de cauchemars de scènes de violences répétitives.

Certaines ont des nausées des souvenirs de terreurs vécues.

 

Parfois, je perds mon sens de l’humour.

C’est sans doute à force de lire la douleur de mes copines de galère.

C’est sûrement aussi à force de voir le décompte de ces femmes tuées sous les coups de leur ex.

Je plains de tout cœur les familles qui vivent tout cela.

Je plains sincèrement ces messieurs qui sont sains, équilibrés et gentils. Ils se retrouvent au milieu d’une bataille dont ils ont bien du mal aussi à y trouver des repères.

Parce qu’il n’y a finalement que 2 sortes d’hommes : les bons et les méchants (qui sont des brutes oui !). Nous n’allons tout de même pas laisser une société entière se laisser gangréner par des bas de plafond ?!

Pour ceux et celles qui ont mon livre sur les toxiques,  je vous laisse y glisser ce billet d’humeur, il y aura sa place ! Sans rire !

http://www.leseditionsdunet.com/autobiographie/4962-pervers-narcissique-ou-autre-toxique-a-nous-deux–chacun-son-tour–pomme-9782312052298.html

 

 

Pomme

Avis à ceux qui rencontrent une ex victime de toxique

Une demande tout à fait bien pensée m’a été faite il y a quelques semaines et j’avoue que j’ai séché sur le sujet … mais je n’avais pas oublié !

Et puis, l’inspiration m’est enfin venue !

Comment se comporter avec une ex victime ?

Il est loin d’être facile pour une ex victime de toxique (ou de pervers narcissique, peu importe son « état », ce sont les dégâts qui comptent) de tenter une nouvelle aventure après une intoxication pareille.

Il faut noter au passage que même si on est loin, très loin, géographiquement, du toxique, la désintoxication n’est jamais totale et il reste des traces, gravées dans la mémoire. Les sens ayant été touchés, ils sont à l’affût, surtout le 6ème !

Le toxique a, normalement, selon le temps de la relation, bien détruit sa victime, tant au niveau psychologique, qu’au niveau énergie.

Comme un vampire, comme un voleur d’âme.

Pourquoi reconstruire est si difficile ?

Il faut comprendre le point de départ : le toxique (on répète, on répète, mais c’est TELLEMENT important) ne s’est PAS présenté comme toxique.

Que l’on cesse de nous prendre pour des quiches. On se serait sauvées à toutes jambes !

Il a donné, donné, donné.

Il a beaucoup charmé, vanté, créé un lien de dépendance très fort. On ne l’aimait pourtant jamais assez. Il n’était jamais satisfait. Il remettait tout en question voire le compteur à zéro, oubliant tout ce que nous avions pu avoir comme patience, le nombre de pardons (pour des actes impardonnables), le nombre de blessures infligées (il minimisait, oubliait, transformait, classait…).

Soit, je vous l’accorde, le lien de dépendance n’est PAS bon pour la santé (amoureuse et psychologique). Il est même la pire des choses qui puissent nous arriver : devenir dépendant de quelqu’un qu’on ne connaissait pas quelques mois avant… (profitez pour cogiter là dessus, copines de galère) (et copains, s’il y en a dans mes lecteurs).

Donc.

Même sans être affamées (faut pas exagérer non plus), recevoir tous ces mots gentils, ces attentions particulières, ces gestes tendres, ces surprises au quotidien, ça fait du bien. Ne nous mentons pas non plus.

Et ça, le salopard, il le sait bien !

C’est pour ça qu’il coupe la livraison nette, régulièrement.

C’est pour ça qu’il passe du mode ange au mode diable et inversement.

Les raisons sont variées autant qu’incroyables :

Tu ne m’as pas souri quand je suis arrivé ce soir

J’ai cru que tu pensais ça

J’ai cru comprendre ça

On pardonnera plus facilement un diable dont on connait les capacités à être ange.

Surtout qu’il sait exactement quand il faut renverser à nouveau la vapeur pour redevenir tendre comme un agneau.

Avouez qu’il y a de quoi être troublée, en perdre même toute possibilité de réflexions saines.

Il profite de la submersion de nos émotions pour nous faire perdre la tête.

Et quand on est dans l’incompréhension, basiquement je dirais, et bien … on ne comprend pas.

On ne comprend pas comment c’est possible (sauf si on a déjà rencontré ce genre d’individus … quoi que …).

Donc, reconstruire cela veut dire tout d’abord : faire confiance.

Avouez qu’il faut une sacrée force de conviction au nouveau venu pour parvenir à nous faire croire que dans quelques semaines, mois … il ne deviendra pas lui aussi, un beau salopard en puissance. On peut le plaindre (un peu, pas trop, sinon, bing ! on est foutue , prête déjà à tout pardonner ! attention !!!!!! …………….), mais s’il n’est pas capable d’empathie et de compassion, ça va être très compliqué.
On n’est pas là pour se plaindre toutes les 4 secondes non plus mais  …

Avouez qu’il est difficile aussi de se dire que « ce cadeau là » et « celui là » et ces mots doux par ci, et ses gestes tendres par là, ne vont se métamorphoser prochainement en phrases assassines, reproches infondés, regards méchants et gestes menaçants.

Pensez la difficulté pour cette âme meurtrie de croire en l’impossible.

Car victime, broyée, dévastée, comme elle l’a été, elle ne peut que difficilement imaginer qu’il existe autre « chose » dans la race humaine que des monstres potentiels.

Je pense si souvent à ce type qui a assassiné toute sa famille (3 enfants ados et adultes) et a disparu dans la nature. Un beau jour. Comme ça. Sans que personne n’ait pu soupçonner quoi que ce soit. Sans que sa femme et ses enfants, qui l’ont embrassé sans doute si souvent, aient pu imaginer qu’il déciderait de se débarrasser d’eux.

Les doutes sont présents et le moindre faux pas (aie ! je sais, c’est dur à lire pour celui qui reconstruit avec une ex victime) vaudra amplification du doute et de la peur, sortie immédiate des antennes à détecter le mensonge, la fourberie, le danger potentiel.

Et forcément, l’armure qui va avec.

Alors oui, je peux donner des conseils :

Si vous l’aimez vraiment, soyez patients, soyez à l’écoute, ne jugez pas, ne donnez aucun conseil, n’avancez aucune hypothèse, ne doutez pas un instant de la véracité de ce que vous raconte votre ami(e) , et surtout, surtout ……………………… ne vous énervez pas ! Si vous vous énervez, vous réveillez le traumatisme, vous réveillez les angoisses, vous réveillez la peur de voir surgir un démon.

L’ex victime, votre nouvelle amie, n’a plus aucune patience pour les petites ou grandes crises.

Elle veut la paix.

Elle veut vivre.

Elle veut rire.

Maintenez le cap.

Câlinez, écoutez, riez avec elle, faites des projets et menez les ensemble. Montrez lui qu’elle peut vous faire confiance en ne changeant pas régulièrement d’avis ou de comportement à son égard. Soyez sincère. Soyez honnête envers elle et envers vous même. Écoutez ses besoins. Ne minimisez pas ses angoisses, ses peines et ses craintes.

Ne doutez jamais de ce qu’elle vous raconte. Ne doutez jamais de son engagement à votre égard.

Car pour s’engager après un traumatisme pareil, croyez-moi, il faut une sacrée dose d’amour !

Si vous avez raté ça, vous passez à côté d’une belle histoire.

Si vous ne comprenez pas ça, c’est que peut être, vous n’êtes pas prêt à vivre une histoire avec elle.
Si vous changez de comportement, si vous perdez patience, relisez ce qui précède, c’est que vous avez raté un truc.

N’espérez pas trop qu’elle se mette à votre place tout le temps.

Si vos nerfs sont fragiles, pensez un peu aux siens …

Si vous vous êtes énervé un jour contre elle et qu’elle vous en parle à nouveau, c’est qu’elle a à nouveau peur. C’est basique, c’est humain. C’est émotionnel !

Alors prouvez-lui qu’elle peut vous accorder toute sa confiance en vous calmant, en vous comportant de façon positive.

Sinon, lisez le tome spécial « toxique », histoire de bien comprendre qui sont ces tordus.
Il est là :

http://www.leseditionsdunet.com/autobiographie/4962-pervers-narcissique-ou-autre-toxique-a-nous-deux–chacun-son-tour–pomme-9782312052298.html

 

PS : si la victime a réussi à se déconditionner, donc, réussi à rétorquer dès la première phrase assassine, allusion douteuse ou intention malsaine, vous risquez bien de la voir réagir un peu fermement, genre « elle ne se laisse plus faire ». Si vous comprenez, c’est que vous êtes sincère. Si vous faites semblant de comprendre, elle le verra. Si vous ne comprenez pas, même posologie que plus haut.

PS 2 : A vous tous qui essayez d’aimer sincèrement, désolée de vous dire que vos congénères ont fait de sacrés dégâts oui.

Mais qui est capable de dire qu’il n’a aucune casserole à son passif ?

PS 3 : Allez, je pense quand même que la seule solution à tout ça reste l’amour. Mais le vrai.

PS 4 : Si vous même souffrez d’un quelconque traumatisme de votre enfance (genre enfance maltraitée), faites vous aider aussi car ça risque fort de devenir explosif tôt ou tard entre vous. Ne lui demandez pas d’être votre maman, elle ne peut qu’être votre femme.

Et si, comme certains, vous avez été victime d’un parent maltraitant, que vous ne saviez pas comment vous comporter car vous ignoriez comment se déclenchait la colère de ce parent contre vous, alors il y a des risques que vous soyez conditionné et que vous reproduisiez le comportement que vous aviez : être à l’affût tout le temps et déclencher même la colère de votre compagne, histoire qu’on s’intéresse un peu à vous. Histoire de tester l’empathie de l’autre. Histoire de lui demander de vous comprendre un peu. Parce que les ex victimes sont justement TRES empathiques. Oh ! que ça tombe bien …

Compliqué, peut-être, mais à cœur sincère, rien n’est impossible.

A vous la main !

PS 5 : La demande initiale m’ayant été faite par une personne sincère, qu’elle comprenne bien que ces propos sont d’ordre général et que je n’imagine pas un instant qu’elle ait pu se comporter mal avec son amie. Il faut juste prévenir. Pour éviter d’avoir à guérir une nouvelle fois. A force, ça abime ! 😉

Promesses non tenues et espoirs déçus

Pour celles et ceux qui me suivent, vous savez déjà que je me suis stoppée net il y a plus de 10 ans maintenant pour réfléchir sur l’élément majeur de ma vie : pourquoi je me plantais dans mes rencontres amoureuses.

Allant jusqu’à m’avouer que je devais bien y être pour quelque chose puisque la même histoire, à un prénom près, se renouvelait très souvent, trop souvent, au fil de mes rencontres.

Avant d’aller donc casser du sucre sur le dos de ces quidams qui venaient me pourrir la vie, il fallait bien que je m’interroge sur la raison qui faisait que je les laissais faire.

Soit, je vous l’accorde, j’ai aussi beaucoup cassé de sucre.

Les destinataires le méritaient bien.

Quoi qu’on en dise.

Qu’elle que fût ma responsabilité.

Parce que, quand même, être gentil, ça ne coûte pas grand chose.

Bref.

Ils ne l’étaient pas.

Mais moi, je l’étais.

Et toutes celles que je rencontre au détour d’un mail, d’un échange informel, d’une rencontre professionnelle, croyez-moi, le sont aussi.

Alors, le bât blesse.

Et où ?

Si les toxiques attendent de nous, l’amour qu’ils n’ont jamais reçu lorsqu’ils étaient enfant, peut-on légitimement penser que nous en faisons autant ?

Mais que nous fonctionnons autrement.

Peut-on imaginer, par exemple, que nous allons « chercher » (bien inconsciemment évidemment) le personnage qui correspond à celui de notre enfance qui nous « devrait » des excuses ?

Excuses de nous avoir mal aimées ?

Excuses de ne pas avoir tenu « les promesses » d’un adulte vis à vis d’un enfant ?

Excuses de ne pas avoir été à la hauteur de nos espoirs ?

Donc, on rencontre celui qui va de nouveau mal nous aimer, voire ne pas nous aimer. Lui va s’acharner à se venger de l’amour non reçu. Nous, nous allons nous acharner à attendre ses excuses et le « pardon » qui permettra … qu’il recommence.

Car au final, comme ce n’est pas celui que nous attendons (toujours inconsciemment), il ne peut nous satisfaire.

Le compteur est remis à zéro.

Et pour lui.

Et pour nous.

Et ça recommence.

Drôle de jeu.

Et comme dans tous les jeux, il y a un perdant, un gagnant.

Non ?

La recette pour sortir de tout ça :

Cesser d’attendre l’amour non reçu.

Accepter qu’on ne l’aura sans doute jamais.

Se dire qu’on mérite tout de même d’être aimée (bon sang !).

Repérer les jeux malsains dans lesquels on entre.

Repérer les comportements toxiques en mettant de côté notre côté « empathique, sauveur, compatissante » (n’oubliez jamais que le toxique va mettre en avant au moins une fois son enfance malheureuse pour que vous y pensiez toujours – car il sait que vous y penserez de toute façon – et que vous pardonniez à chaque écart).

(ne pas dire : la prochaine fois, je me sauve)

Fuir !
Aucun comportement toxique n’est excusable !
Et ses excuses à deux balles, il peut se les garder !

Déclic

J’ai été récemment contactée par une dame qui tient également un blog destiné à soutenir les victimes de toxiques.

Elle m’a demandé de raconter le déclic qui m’a permis d’ouvrir les yeux.

Ce déclic est pluriel. Il fait des jours et des jours d’écriture et de réflexion. Il est dans les tomes 1, 2, 3* et même dans le tome spécial « toxiques », c’est dire s’il est pluriel !

J’ai donc longuement réfléchi à la meilleure façon de raconter mon cheminement, après des années de recul, en tentant de résumer cela en un billet.

Après plus de 10 années, je peux bien le nommer, il s’appelle Dominique. Il est entré dans ma vie la bouche pleine de promesses et en est ressorti quelques semaines plus tard (et plus vite) la bouche pleine d’excuses (à deux balles).
Mais ils s’appelaient … Daniel, Philippe, undontjaioubliéleprénom, Bruno… et d’autres encore qui m’ont permis de me poser LA question dont j’avais besoin : mais qu’est-ce que je fais de travers pour en arriver à un point final ou pour tomber sur des prometteurs de rêves ?!
Parce que bon, ils ne se connaissaient pas, ils n’avaient donc pas pu préméditer de me transformer tous en compote !

Donc, ça (ne) pouvait venir (que) de moi aussi. Peut-être. Sûrement.

Comme on est forcément toujours plus malin (des années) après, je dirais aujourd’hui que je suis tellement empathique/sensible que les tordus, avec leurs antennes à victimes potentielles, ne pouvaient que me repérer.

Seulement voilà, ils n’étaient pas tous toxiques.

J’ai du trop regarder de films de princesses quand j’étais petite … Et surtout, je n’y connaissais rien à toutes ces histoires de cœur.

En fait, je croyais qu’il fallait mettre le cœur en avant dans les premiers temps de la relation. Erreur !!!!!!!!!!!

On met la raison en avant, on étudie, on scrute, on observe, on vérifie, on questionne, on avance sur la pointe des sentiments.

Et alors, seulement une fois toutes les étapes observées, on peut y aller. Doucement.

Ensuite, se connecter à soi même plutôt que d’être trop connecté à l’autre.

Et surtout, toujours se donner le droit à rétractation. Sans délai.

Après tout, y’a pas qu’eux qui ont le droit de changer d’avis !

 

* Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi : toute l’histoire de Pomme est disponible ici.