Une lectrice m’écrit : « finalement, ce « con » t’inspire ».
Précision utile : ce « con » est le pervers dont je parle de ci de là.
Je ne sais pas s’il m’inspire mais en tout cas, il « plait ». Il serait aux anges de lire ça. Sauf qu’il faudrait qu’il se calme vite. Parce qu’il « plait » par la lettre qu’il m’a en effet inspiré.
Mais il n’y a pas que lui dans la vie. D’ailleurs, il n’y est plus dans la mienne, alors oui, parfois, amies lectrices, vos messages et commentaires m’inspirent et je tente de vous apporter mon petit vent de fraicheur via un billet de bonne humeur. Histoire de vous montrer l’issue de secours, la porte de sortie, le bout du tunnel …
Néanmoins, l’actualité aussi m’inspire. Et ne me met pas forcément de bonne humeur.
On ne manque de rien. Exemple : les hommes politiques.
Parfois, je me demande s’ils n’ont pas plutôt fait « psycho » que « sciences po » ou s’ils ont suivi tous les cours. Ou s’ils n’auraient pas quelqu’un de bien inspiré (et payé en conséquence) à leurs côtés pour leur souffler quelques notions de base.
Je prends au hasard, un qui se fait remarquer par un comportement tout à fait scandaleux (inutile de donner un nom, vous piochez quasi au hasard) (ou vous allez chez Casto, y’a tout ce qu’il faut et même ce qu’il ne faudrait pas). La presse titre à la Une. Les twitters twittent, les facebookiens partagent, etc. Allez, on tient quoi … un jour, deux, grand maxi et pfiou ! on n’en parle plus.
Ce n’est pas une question de mémoire défaillante, c’est une question de quantité d’infos.
J’ai mes petites habitudes (à mon âge, on y tient) : je consulte tous les matins, mon fil d’actualité Twitter mais parfois, je déjeune très vite et je n’ai pas le temps de tout voir. Alors, je retrouve tout ça le jour où j’ai un peu plus de temps. Mais comme je sais que j’ai du retard, je parcours vite et les infos défilent à la vitesse du doigt qui glisse sur l’écran.
Une actualité en chasse une autre.
Et ça, tous les hommes (politiques qui participent aux grands scandales) le savent : on finira bien par oublier. Avec un peu de bol, l’écran du téléphone est petit, leur nom ne sera pas visible plus d’un millième de seconde.
Je ne sais pas vous, mais moi, j’aurais bien du mal à me présenter devant quiconque si mon nom avait été étalé à tous, relié à un bon scandale bien écœurant.
Il est vrai que dans notre magnifique monde, il y a des pommes, des poires, des bananes, des agneaux (de 6 semaines) et tous les autres.
Il est vrai que la prise de pouvoir fait pousser … tiens … oui ? fait pousser quoi ? (ah non ! pas « ça« , rêvez pas trop messieurs !)
Je pense que la prise de pouvoir, tout compte fait (sans jeu de mots particuliers ni allusions aux deniers qui sonnent dans les poches), anéantit certaines valeurs.
Qu’on ne parle pas de « fidélité (à quoi ?), égalité (entre qui et qui ?) ni de fraternité (envers qui ?) » parce que j’ai du mal à relier ça aux valeurs véhiculées par ceux qui voudraient nous donner des leçons et à qui on a donné bien innocemment le pouvoir. C’est là où on doit normalement se mordre les doigts d’ailleurs, mais ils étaient à peu près crédibles, on ne mordra que légèrement (je suis dispensée pour pouvoir continuer à vous écrire).
Je pense qu’ils passent plus de temps à chercher comment étouffer le nouveau scandale qui point à l’horizon qu’à se préoccuper des affaires du pays. Et donc, connaissant la génération de zappeurs d’infos, ils en cherchent un autre. Qui ne les concerne pas. Sinon, c’est moins drôle. Une vieille histoire de patate chaude qu’on se refile les uns les autres : c’est pas moi c’est l’autre. Moi c’était rien à côté de l’autre qui a fait pire. Pendant qu’on parle de l’autre, moi, je me glisse entre les mailles du filet.
On ne guérit plus rien. On accepte les situations telles qu’elles sont.
Et nous, citoyens honnêtes ? Choisir sa bataille devient difficile. Alors on se ne bat plus. On colmate. Comme les décisions un peu surprenantes qui ne tiennent même pas compte de l’effet produit.
Exemple : j’apprends que dans certaines écoles, on montre aux petits comment réagir en cas d’attentat.
Finalement, j’arrête de me poser la question des cours suivis ou ratés … c’est encore (s’en sortira-t-on un jour ?!) un problème d’ego : tant que je suis sur le podium, … je suis sur le podium. Si haut que rien ne m’atteint. Hum … ça me rappelle un truc 😦
Le mot d’ordre sera : votez Pomme ! qu’on n’en parle plus.